Édition du mercredi 20 janvier 2016
L'AMF veut amplifier la mobilisation contre la baisse des dotations
La baisse des dotations et son « impact désastreux » sur l’investissement public local seront fin mai au cœur du prochain Congrès de l’AMF comme ils auraient dû l’être lors du 98e congrès en novembre dernier. « Nous ne lâchons rien. Nous maintenons la mobilisation et nous allons l’amplifier », a ainsi déclaré hier François Baroin, le président de l’AMF, lors d’une conférence de presse. Les attentats de novembre dernier avaient conduit les maires à faire front commun avec le gouvernement contre le terrorisme et mettre entre parenthèses leurs revendications. Aujourd’hui, les maires attendent en retour de l’Etat qu’il soit « à leur côté » sur toutes les questions qui concernent la gestion de leur collectivité au quotidien. A commencer bien sûr par la question financière. Estimant qu’il y avait « une remise en cause du pacte de stabilité » en raison des mesures annoncées en matière de sécurité et d’emploi, le président de l’AMF a jugé dans ces conditions « important » de revoir le calendrier triennal des baisses de dotations imposées aux collectivités. « Le congrès portera en priorité sur ces sujets », a-t-il ajouté, dénonçant une nouvelle fois un « calendrier pas tenable » et des conséquences désatreuses sur l’investissement public local : une chute de 30 % sur 2014-2017. François Baroin a rappelé le « grand succès » de la journée nationale d’action contre la baisse des dotations que l’association avait organisée le 19 septembre dernier. Une opération inédite qui a mobilisé à la fois élus et habitants : 20 000 communes et intercommunalités ont voté la motion de soutien à l’AMF et 130 794 personnes ont signé l’appel du 19 septembre.
Si l’AMF est donc bien décidée à maintenir la pression pour obtenir une révision du calendrier et du volume de la baisse des dotations, elle va aussi maintenir la pression sur la réforme de la DGF. « Il faut revisiter les fondements mêmes de la réforme de la DGF », a indiqué hier André Laignel, le premier vice-président délégué de l’AMF. Evoquant la réforme projetée actuellement, il a prévenu du risque de « créer des injustices plus importantes » au prétexte « d’en réparer certaines ». André Laignel a par ailleurs souligné « l’extrême difficulté » de milliers de communes à boucler leurs budgets en raison de la baisse des dotations.
« On voit bien la menace qui commence à exister, a complété Philippe Laurent, le secrétaire général de l’association. L’an dernier, les communes ont pu se contenter de ne supprimer que des subventions aux associations, mais cette année, on commence à voir des communes réduire certains horaires de services publics, voire les supprimer totalement ». Le maire de Sceaux a aussi fait part de ses inquiétudes sur la situation financière difficile des départements qui, par ricochet, « rejaillit sur les communes et les intercommunalités ».
Le prochain Congrès des maires qui se tiendra porte de Versailles à Paris le 31 mai et les 1er et 2 juin sera aussi l’occasion de revenir sur la réforme territoriale et la place que doit y tenir la commune. « Nous publierons un livre blanc sur la commune du 21e siècle », a annoncé André Laignel. Ce livre blanc sera le fruit du travail de plusieurs personnalités que l’AMF a réunies pour réfléchir sur l’avenir de la commune, « et la nécessité qu’elle reste la cellule de base de la démocratie », comme l’a précisé hier le maire d’Issoudun.
Si l’AMF est donc bien décidée à maintenir la pression pour obtenir une révision du calendrier et du volume de la baisse des dotations, elle va aussi maintenir la pression sur la réforme de la DGF. « Il faut revisiter les fondements mêmes de la réforme de la DGF », a indiqué hier André Laignel, le premier vice-président délégué de l’AMF. Evoquant la réforme projetée actuellement, il a prévenu du risque de « créer des injustices plus importantes » au prétexte « d’en réparer certaines ». André Laignel a par ailleurs souligné « l’extrême difficulté » de milliers de communes à boucler leurs budgets en raison de la baisse des dotations.
« On voit bien la menace qui commence à exister, a complété Philippe Laurent, le secrétaire général de l’association. L’an dernier, les communes ont pu se contenter de ne supprimer que des subventions aux associations, mais cette année, on commence à voir des communes réduire certains horaires de services publics, voire les supprimer totalement ». Le maire de Sceaux a aussi fait part de ses inquiétudes sur la situation financière difficile des départements qui, par ricochet, « rejaillit sur les communes et les intercommunalités ».
Le prochain Congrès des maires qui se tiendra porte de Versailles à Paris le 31 mai et les 1er et 2 juin sera aussi l’occasion de revenir sur la réforme territoriale et la place que doit y tenir la commune. « Nous publierons un livre blanc sur la commune du 21e siècle », a annoncé André Laignel. Ce livre blanc sera le fruit du travail de plusieurs personnalités que l’AMF a réunies pour réfléchir sur l’avenir de la commune, « et la nécessité qu’elle reste la cellule de base de la démocratie », comme l’a précisé hier le maire d’Issoudun.
C.N.
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